13 octobre 2014

Bagarre's mood is like...



Bonsoir, il est tard et tu te demandes qui est Bagarre.
Pour la petite histoire, ce sont quatre loups dans la nuit qui ont décidé de créer une meute.
Puissante mais classe, lente mais fine, cette meute là saura te convaincre de la suivre lors de ses escapades nocturnes, au rythme des guitares et des tambours battants.

Tu te demandes toujours qui est Bagarre.
Mais cette nuit passée avec eux suffira pour te faire  oublier qui tu es.
Ils agissent comme un astre et la loi de la gravité ne te donne que guère le choix. Tu y vas.

Tu ne te demandes plus qui est Bagarre.
Tu es conquis(e), enthousiaste et assuré(e) que ta virée va bien se passer.
Les tambours résonnent. Ton animosité prend le dessus. Tu perds pieds, ne te contrôles plus.

Bonsoir, tu viens de faire connaissance avec Bagarre.



C'est sur ces quelques notes de poésie contemporaine que nous avons recueillis auprès d'Emma, Cyril, Thom Loup et La Bête (autrement dit, la meute en question) un florilège de leurs envies musicales de l'instant, celles qu'ils estiment être un besoin auditif ou tout simplement leurs inspirations.

Mais avant tout, pour comprendre leur sélection, découvrons un peu plus les sonorités qu'ils sont capables de rugir :



Déjà un EP sur vinyle à leur actif, des critiques partagées dans le bon sens du terme (si si, c'est possible), des lives de plus en plus garnis, une énergie à revendre et un entourage plutôt séduisant, je suis sûr que les zinrocks diraient "Bagarre a tout d'un grand".

Mais faisons simple, si Bagarre est grand c'est parce qu'il regarde loin.






Cyril (Chant, Boîtes à rythmes)


The Monks parce que ces gars là avaient bien compris que le rock c’est une religion, une religion révélée par l’envie de faire absolument quelque chose sans vraiment savoir comment.



« Qu’est ce qui rentre dans quoi ? » : La techno de Rebotini c’est du rock de geek, une cabane électronique, c’est beau comme un escalator.



Jean Genet dit que les travestis sont des saints. Divine le prouve.



La banlieue c’est plus une époque qu’un endroit, c’est pour ça que si tu la quittes tu pourras jamais y retourner.



La Bête (Chant, guitare, claviers)

The screamers, hormis leur nom ultime ont été mes meilleurs copains pendant mon adolescence, j’habitais à la campagne, je n’avait rien a faire appart écouter de la musique (de préférence dure) et hurler mon seum dans les champs.



Les astro zombies est un groupe de psychobillie dijonnais, c’est avant tout un hommage à cette ville ou j’ai grandi et qui à vu la techno naître quand personne n’en voulait, et une grosse scène rockab et alternative qui n’avait rien à envier au banlieue parisienne des années 80. Dijon rock city.



Slayer, toujours dans un besoin d’en découdre avec mes oreilles et ces longues heures passées à attendre le sommeil, dans un lit ou mes parents m’envoyais me coucher à 21h30 chaque jours de la semaine, espérant que mes résultats scolaires iraient de paires avec mon temps de sommeil. Dommage…j’avais de meilleurs professeur à la maison.



Mon premier concert sur grande scène ! je venais de redoubler ma seconde, mes parents m’ont malgré le deal passé avec eux, laisser prendre ma tente et aller tout seul au eurockéennes. Le vendredi soir sur la grande j’ai compris ce que rock voulait dire. Je suis depuis un fan absolu.



Lou Reed ma toujours fasciné à parler constamment de la mort, ou du sentiment d’abandon avec une telle force de vie. Je pense qu’un jeune mec qui n’a qu’une envie c’est vivre et suivre ces rêves mais n’a pour tapisserie que le vide des champs de colza, peut trouver dans la solitude urbaine de Lou Reed beaucoup d’échos.



Emma (Chant, claviers)


Joyeuse mélancolie qui ravive nos envies de se déchainer dans les clubs trash de Londres à la rencontre des mouvements libertaires des années 80 en compagnie des punks, des gays, des hommes et des femmes tout aussi pommés qu’enragés.



Même Brel l’a dit « Ça, c'est une bonne chanson. » Alors dans ce cas…



Le franco-libanais nous plonge dans une profonde tension avec ce titre qui gronde la révolte ironisée par le titre de l’album: Who’s Gonna Get the Ball From Behind the Wall of the Garden Today ?



Tout nouveau projet du grand Gonzales, qui s’accompagne cette fois-ci de Boys Noise pour produire des tracks comme Symmetry Slice, mêlant la légèreté de ses mélodies au piano à la grande artillerie de la musique électronique allemande.


Thom Loup (Chant, guitare, claviers)


Un famous blue raincoat cintré à la taille, terriblement mélancolique mais Sibylle Baier transforme des soirées banales dans une cuisine en moments où le quotidien devient pure poésie.



Un mémento mori façon Souchon, parce qu’à 24 ans on a parfois l’impression d’être super vieux.



« Où je vis », premier disque solo de Shurik’n, premier disque que mon père m’a mis entre les mains, et album que j’ai écouté en boucle pendant des années en allant sur les terrains de foot par tous les temps. C’est la hargne et la tendresse de ce morceau qui m’accompagnent encore.



Pour finir, là où on a tous commencé.




Pour continuer à les suivre dans leurs aventures n'y vas pas par quatre chemins :

Pour les retrouver en live c'est le 25.10.14 au Théâtre du Rond-Point à Paris (billets)

 

ALIAT